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Panique en Atlantique - une aventure de Spirou et Fantasio par...

lundi 3 mai 2010 18h23, par john.koenig

Voici un nouveau tome de la collection "une aventure de Spirou et Fantasio par..." (c’est le 6ème). Je rappelle le concept de cette collection : Chaque histoire est scénarisée et dessinée par des auteurs différents qui peuvent ainsi apporter leur vision personnelle de l’univers du groom le plus célèbre du monde.


Cette fois, ce sont Lewis TRONDHEIM au scénario et Fabrice PARME au dessin qui s’y collent. Jusqu’à présent, chaque album de cette collection a été une agréable surprise (avec un petit bémol pour le 1er tome, surtout à cause du style "ligne crade" de Yoann). Pour ce 6ème tome, c’est hélas une déception aussi bien au niveau dessin qu’au niveau scénario. Côté dessin, ce n’est pas que Fabrice Parme soit mauvais, bien au contraire. Hélas son style "cartoon" ne colle absolument pas à l’univers de Spirou et même à l’univers de la bd tout court. C’est simple, tout au long de la lecture de cet album, j’ai cru voir des images issues des dessins animés de la compagnie "Hanna "et Barbera" (vous savez ceux qui faisaient scoubidou entre autre). Bref c’est de la ligne claire certes mais qui ne colle absolument pas à l’univers bd de la maison Dupuis.

Mais c’est surtout au niveau scénario qu’est la vraie faiblesse de cet album. Trondheim nous livre une comédie, une farce, un vaudeville au lieu d’une aventure en bonne et due forme. Attention, je ne dis pas qu’on ne doit pas rigoler dans une aventure de spirou, bien au contraire. Mais la force de cette série depuis Franquin, c’est de se servir de l’aventure pour déclencher des situations comiques mais jamais au détriment de l’intrigue. Là hélas, le prétexte de l’aventure (un paquebot sur lequel travaille spirou se retrouve au fond de la mer à cause d’une invention de Champignac et notre héros va tout faire pour le remonter à la surface) ne sert en fait qu’à justifier les innombrables gags qui parsèment l’album. Et le nombre de gags est tellement important (quasi un par case) que ça en devient indigeste. Ajouté à cela que Trondheim ne semble pas avoir de ligne directrice dans son histoire et se laisse porter uniquement par ses gags et vous comprendrez ma déception à la lecture de cet album. J’ajoute pour être honnête que je n’ai jamais été fan de l’oeuvre de Trondheim et peut-être qu’un critique plus sensible à l’art de cet auteur aura un avis radicalement opposé au mien (après tout, ce n’est que ma sensibilité que j’exprime). Mais pour le coup, je dis : passage raté pour Trondheim et Parme.

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